A ces atouts s’ajoute une carte maîtresse décisive : la distribution vocale (…) La couronne en échoit à Karen Vourc’h, Blanche de la Force à la fois vulnérable et farouche. Comme pour sa Mélisande, salle Favart, la jeune soprano impose cette dualité, apanage des plus grandes : l’évidence et le mystère, le manifeste et l’insondable. On n’oubliera pas de sitôt son apparition finale : seule, debout parmi les carmélites étendues au sol comme des gisants, entonnant un Veni creator solaire, les bras en croix. Morte ? Non, transfigurée. Changeant sa mort en aiguillon. En victoire. En assomption.
TELERAMA
Des coups de cœur enfin pour la soprano Karen Vourc’h et le trio Wanderer dans Chostakovitch et ses Sept Romances sur des poèmes d’Alexandre Bloch. Voix exceptionnelle de contrôle de d’émotion, le cœur au bord des lèvres Karen Vourc’h est une très grande interprète. Les musiciens du trio Wanderer mirent tout leur talent au service de cette sublime soprano. Folles Journées / Nantes
LA LETTRE DU MUSICIEN
Dans l’écrin de timbres ciselé par le chef Clément Mao-Takacs et son Secession Orchestra, l’aigu cristallin de Karen Vourc’h fait mouche. Emission concentrée, articulation parfaite, les mots de la soprano lyrique, qui fut une Mélisande de rêve sous la baguette de Gardiner, brûlent comme de la glace avant de s’éteindre comme des braises. La Passion de Simone / K.Saariaho
LIBERATION
On aura rarement vu une Mélisande aussi « physique » que celle de Karen Vourc’h, sauvageonne court vêtue, se cabrant de tout son dos dans un refus de son corps qui est sa manière à elle de l’offrir — « un oiseau pourchassé et qui n’est pas d’ici », colombe ou épervier, proie ou prédatrice.
TELERAMA